Etanchéité à l’air et protection de l’isolant
Catégorie : Les dossiers
Avec les différentes obligations stipulées par la RT 2012, dont l’étanchéité à l’air, le pare-vapeur pourrait-il devenir bientôt un élément incontournable de l’isolation dans tous les bâtiments ?
Une nette amélioration du matériau
Le pare-vapeur a toujours été présent dans le bâti. Il se présentait sous la forme de papier kraft que l’on scotche sur l’isolant pour en améliorer l’étanchéité. Malheureusement, son efficacité a toujours été critiquée à cause de ses défaillances. C’est avec l’essor des Règlementations Thermiques dans les années 2000, et plus particulièrement en 2009, que les fabricants d’isolants ont commencé à apporter des améliorations dans le pare-vapeur. Ce dernier est devenu autonome et continu. Des caractéristiques qui correspondent exactement aux exigences de la RT 2012.
Le pare-vapeur protège l’isolant et améliore l’étanchéité à l’air
Les pare-vapeur actuels sont constitués de membranes souples faites d’un assemblage de couches de polypropylène ou de polyéthylène. Ils fonctionnent comme les écrans de sous-toitures. Ils protègent et améliorent les performances des isolants. Ils assurent aussi leur étanchéité à l’air. Contrairement aux écrans de sous-toitures, les pare-vapeurs retiennent la vapeur d’eau et sont installés côté intérieur de l’isolant. C’est là toute leur efficacité. Ils limitent le transfert de vapeur d’eau et protègent ainsi l’isolant de l’humidité. Le pare-vapeur peut être installé dans les combles ou encore dans les parois verticales.
Vers le chemin de la vulgarisation
Même si le pare-vapeur n’est pas encore un élément indispensable de l’isolation aujourd’hui, il n’est plus loin de l’être. D’après les chiffres publiés par le Snest ou Syndicat National des Ecrans de Sous-Toitures, le marché du pare-vapeur se stabilise, notamment celui qui est installé par les couvreurs. Les dix membres industriels du Snest ont utilisé pas moins de 4 millions de mètres carrés de pare-vapeur en 2013. En ce qui concerne le marché global, incluant en même temps les pare-vapeurs installés par les couvreurs et les plaquistes, le Snest ne dispose pas de données exactes vu que les principaux distributeurs de systèmes d’isolation à l’instar de Rockwool et Isover ne font pas partie de ses membres. Le marché semble cependant être en pleine progression à cause des obligations liées à l’étanchéité à l’air stipulées par la RT 2012.
Malgré cette progression, le pare-vapeur n’est pas encore officiellement obligatoire dans le bâti en France. La RT 2012 stipule en effet une obligation de résultat et non de moyen. Par ailleurs, dans les appels d’offres, il y a encore très peu, voire aucune mention particulière sur le pare-vapeur. Pour assurer l’étanchéité à l’air des isolants, beaucoup de professionnels du bâtiment font appel à la plaque de plâtre. Ce matériau est pourtant loin d’être l’idéal. Il est dans ce cas préférable d’utiliser un enduit d’étanchéité à l’air comme le SEMIN E du fabricant d’enduit SEMIN, ou du papier peint frein-vapeur PROCLIMA, le SANTA DT ou SANTA UT, facile à peindre ou à tapisser.