La protection contre l’humidité maison bois

27 novembre 2024, par Eloise

Catégorie : Espace pro

Les fibres de bois et de cellulose sont des materiaux naturels hydrophiles.

La raison pour laquelle on attribue à de nombreuses maisons en bois un très bon climat ambiant ne réside qu’en partie dans leur très faible diffusivité thermique mais plutôt dans d’autres propriétés positives des matériaux de construction naturels.

Le bois peut absorber une grande quantité d’humidité et la stocker sans être menacé par cet excédent d’humidité. Cette propriété du matériau de construction est appelée capacité de sorption. Le cours de l’absorption de l’humidité en fonction de l’humidité relative de l’air ambiant à température constante est appelé isotherme de sorption. Le bois peut absorber 5 kg d’eau en cas d’augmentation de l’humidité de l’air ambiant de 50% à 60% et également la rejeter.

C’est pourquoi les surfaces en bois non traitées ou dotées de peintures naturelles ont un effet compensateur sur la teneur en humidité et combattent les points d’humidité. La ouate de cellulose provenant du bois, les valeurs sont semblables à celles du bois. Cela signifie que l’utilisation de la ouate de cellulose dans les maisons en bois apporte un fort potentiel de capacité ’accumulation de l’humidité en raison de l’action conjuguée des deux matériaux de construction que sont le bois et la ouate de cellulose.

Ce potentiel ne peut être utilisé que si les surfaces se trouvant à l’intérieur des pièces ne sont pas trop denses. Même un matériau de construction stockant bien l’humidité ne pourra en compenser une trop forte quantité  présente dans une construction. Il convient dans tous les cas d’éviter que la construction soit imprégnée durablement d’humidité.

La notion de protection contre l’humidité englobe les mesures visant à éviter des quantités d’humidité inadmissibles. Pour pouvoir juger de l’impact de l’humidité, il faut tout d’abord connaître les mécanismes menant à son apparition dans une construction. L’humidité peut pénétrer dans une construction de trois manières:

• Humidité intrinsèque au bâtiment
• Eaux de pluie et fuites
• Processus de transport de la vapeur d’eau

Lors de construction d’un bâtiment, l’humidité intrinsèque est la quantité d’eau nécessaire existant dans les éléments constitutifs. Pour les bâtiments en béton en particulier ou les bâtiments en maçonnerie, cette humidité imprègne fortement la construction. Dans les bâtiments en bois, la quantité d’humidité pénétrant de cette manière dans la construction est négligeable la plupart du temps. Une exception est constituée par l’utilisation de bois frais n’ayant pas été séché auparavant.

Si l’on utilise du bois frais, il convient de veiller par l’emploi de constructions ouvertes à la diffusion que l’humidité ainsi amenée peut à nouveau s’échapper de la construction. Pour empêcher que de l’humidité pénètre dans la construction par l’eau de pluie, il faudra utiliser des éléments d’étanchéité appropriés. Si de l’eau de pluie rentre involontairement dans la construction, il conviendra de s’assurer que l’humidité peut s’en échapper.

On ne peut jamais exclure la pénétration d’humidité par des fuites dans les conduites d’installation ou d’autres objets faisant partie de l’aménagement. Les constructions choisies devront permettre d’identifier rapidement les fuites et d’autre part, ne pas empêcher trop fortement l’humidité de s’échapper. Dans les processus de transport de la vapeur d’eau, on distingue deux processus. L’un de ces processus est la diffusion, l’autre la convection de vapeur d’eau. L’apport d’humidité par convection de la vapeur d’eau est environ 10 fois plus élevé que pour la diffusion. C’est pourquoi la convection doit être empêchée dans les constructions par une étanchéité bien planifiée et bien réalisée.

Dans le cas de la diffusion de la vapeur d’eau, la perte d’humidité (condensation) peut intervenir par 4 processus :

• la condensation primaire: la condensation apparaît au niveau de la ventilation arrière d’une construction et se manifeste par une forte quantité de vapeur d’eau sur la surface extérieure froide de la construction.
• Condensation secondaire: de l’air chaud et humide est amené dans la salle ventilée par l’arrière et se dépose sur les surfaces extérieures encore froides de la construction. Cette condensation secondaire apparaît fréquemment dans les mois des saisons intermédiaires.
• Condensation de surface: la température de surface intérieure des éléments intérieurs chute au dessous de la température limite de l’air ambiant et de la buée se forme à la surface.
• Condensation à l’intérieur d’une construction: de la buée se forme à l’intérieur de la construction en raison d’une succession de couches défavorable. Pour empêcher cette buée de surface, il suffit d’assurer une bonne isolation thermique des éléments extérieurs. Le risque de buée à la surface peut pratiquement être exclu des constructions modernes car le standard d’isolation est excellent. La condensation à l’intérieur d’éléments ne peut pas toujours être empêchée.