Mur perspirant (ou respirant) et point de rosée
Catégorie : Espace pro
Un mur « perspirant » ou « respirant » permet la migration de la vapeur d’eau de l’intérieur vers l’extérieur de l’enveloppe de la maison.
Le point de rosée est atteint dans un mur ou une toiture quand la vapeur d’eau qui traverse ce mur se transforme en eau. Il en résulte que l’isolant placé à l’intérieur du mur ou de la toiture va se détériorer au fils du temps.
C’est la raison pour laquelle pendant longtemps on a choisi des isolants non hygroscopiques (ayant peu ou pas d’affinité avec l’eau) et que les normes (DTU31.2) ont imposé l’usage des pare-vapeurs (ou barrière de vapeur) très peu perméants afin d’éviter que le point de rosée se trouve placé au cœur de l’isolant.
Toutefois cette stratégie a rencontré ses limites dès lors qu’on a isolé les maisons par l’intérieur. Le mur extérieur restant froid et souvent humide, en créant un choc thermique transformant la vapeur en liquide, a généré des désordres conséquents et souvent irréversibles. Dans ce cas, le transfert d’humidité généré dans l’habitat n’a lieu que par des moyens naturels (ventilation aléatoire mais réelle dans les maisons mal isolées sous les portes et autour des fenêtres) ou des moyens mécaniques (VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée).
Une nouvelle approche se dessine avec la paroi perspirante
L’isolation écologique propose une autre stratégie qui consiste à contrôler le transfert de vapeur d’eau dans la paroi et qui puisse être évacuée vers l’extérieur de l’enveloppe : c’est la paroi perspirante. ( plus communément appelé paroi ou mur respirant sur le web).
Désormais, en isolation écologique les isolants naturels sont prescrits pour leurs qualités hygroscopiques et sont mis en avant pour le bien-être des habitants. Les isolants naturels hygroscopiques, tels que la fibre de bois, la ouate de cellulose, ou le liège expansé prennent une part de marché de plus en plus importante sur les isolants courants.
Les normes européennes concernant l’isolation d’un mur perspirant dans une maison écologique tiennent compte de cette nouvelle donne et visent à éliminer tout risque de point de rosée pour les isolants écologiques et les matériaux naturels en général.
Il ne s’agit plus d’interdire le transfert de vapeur au travers du mur ou de la toiture mais plutôt de la réguler.
La perméance des matériaux placés côté intérieur de l’isolant sera nettement inférieure à celle des matériaux de la paroi extérieure.
Les murs et toitures à ossature bois permettent de décliner des systèmes à parois perspirantes.
Exemples de projet de mur respirant (perspirant) de l’extérieur vers l’intérieur
exemple 1 :
1) enduit à la chaux
2) Isonat rigide 22 à 35 mm
3) lattage-contre-lattage (lame d’air)
4) Isonat 145 mm ou Sylvactis 140 mm (ossature)
5) frein-vapeur Timbertex
6) OSB (contreventement côté intérieur du mur respirant)
7) lattage intérieur (vide technique)
8) plaque de plâtre ou fermacell
exemple 2 :
1) Bardage bois
2) lattage-contre-lattage (lame d’air)
3) DFP 16 mm (contreventement, côté extérieur du mur respirant)
4) ouate de cellulose Isocell 180 mm (ossature)
5) frein-vapeur Timbertex
6) lattage intérieur (vide technique)
7) Lambris