L’étanchéité à l’air des bâtiments

L’étanchéité à l’air

Toute l’enveloppe de bâtiment doit être imperméable lorsque tous les évents sont fermés. Une excellente étanchéité à l’air ne va pas à l’encontre des prescriptions d’hygiène en matière de renouvellement de l’air dans le bâtiment. Un apport d’air extérieur dans le bâtiment  doit être assuré d’une manière contrôlée et naturelle, par ex. grâce à des fenêtres manuelles et des orifices d’aération ou autre équipement technique approprié.

Avantages d’une enveloppe de bâtiment étanche à l’air

. Économie d’énergie – Les fuites dans l’enveloppe de bâtiment peuvent contribuer à une perte d’énergie globale de plus de 50 %.
. Prévention contre un écoulement d’air excessif – Le flux d’air à travers les structures extérieures réduit le confort
thermique des habitants.
. Amélioration de l’isolation thermique – La prévention contre les fuites d’air améliore considérablement les propriétés d’isolation thermique.
. Protection contre la condensation de vapeur – Permet d’éviter les moisissures, les champignons et la dégradation de toute la structure en bois
. Amélioration de l’efficacité du dispositif de récupération de chaleur – Les fuites réduisent considérablement son efficacité et augmentent Ies coûts d’exploitation
. Protection améliorée contre le bruit – le mur d’isolation aux bruits aériens de la maison est très important pour le confort de vie global.
. Amélioration de l’inertie thermique de la structure – Améliore le confort thermique à l’intérieur du bâtiment tout au long de l’année.

Les sources de fuite les plus courantes dans les maisons en bois

 

Lors du test de perméabilité à l’air des structures à ossature en bois, les sources principales de fuite suivantes ont été déterminées:

. Joints entre les panneaux – mauvais assemblage par collage ou mauvais raccords languelte/rainure.
. Fuites entre les ouvertures de portes ou de fenêtres et la construction
. Espaces entre les cadres de portes ou de fenêtres et les ouvertures
. Perméabilité de l’installation à travers la couche étanche à I’air
. Conduits de fumée, ventilation ou approvisionnement en air

Légende du graphique ci dessus : La perméabilité à l’air accrue des constructions a entraîné une augmentation du taux de perte de chaleur et ainsi de l’énergie requise pour le chauffage, Pour les bâtiments ordinaires avec une ventilation conventionnelle (n₅₀ : 4,5 h-¹), les pertes de chaleur sont dues à une augmentation de la perméabilité à l’air de l’enveloppe d’environ 8 fois par rapport aux maisons passives avec une valeur de n₅₀ : 0,6 h-¹.

EXIGENCES EN MATIÈRE DE PERMÉABILITÉ

Concernant la perméabilité, les critères suivants doivent être pris en compte:
. La perméabilité de l’ensemble du bâtiment doit être conforme aux exigences établies
. Les éléments de construction individuels doivent présenter l’étanchéiié à l’air requise – doivent être quasiment étanches à l’air
. La perméabilité locale (fuites) doit être éliminée

Le test de perméabilité des panneaux peut être réalisé de deux manières: en testant tout le bâtiment pour connaître son étanchéité à l’air totale,
ou en testant les panneaux pour déterminer la perméabilité surfacique q’une seule partie.

o Test d’infiltrométrie

Le test d’infiltrométrie est une méthode de pression respectée utilisée pour mesurer l’étanchéité à l’air globale du bâtiment. Un évent est placé sur le cadre de porte extérieur pour créer une différence de pression (sous-/surpression) entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment afin de déterminer le volume d’air ajoulé/apporté requis pour conserver la différence de pression.

Le résultat est la valeur de renouvellement d’air n₅₀ [h-¹] qui indique combien de fois par heure le volume d’air intérieur du bâtiment chauffé à une différence de pression de 50 pa est renouvelé.

note : Les exigences en matière d’étanchéité des bâtiments ne constituent pas encore une norme dans tous les pays membres de l’UE. 

 

o Perméabilité des éléments individuels

Le test de perméabilité des panneaux ou des éléments de construction peut être effectué dans des laboratoires d’essai de la même manière que l’on teste les fuites de portes et fenêtres. Jusqu’à présent, il n’existe pas de réglementations ou d’exigences spécifiques au sein de l’UE en matière d’étanchéité des matériaux composant les couches. Aucune exigence relative à l’étanchéité à l’air n’existe pour les panneaux à base de bois destinés à la construction. Les résultats du test doivent être proches de zéro.

o Matériaux de la couche étanche à l’air

En pratique, la couche étanche à l’air est généralement combinée à une couche de contrôle de la vapeur (VCL) mettant en oeuvre des feuilles ou un matériau sous forme de panneau en association à un matériau accessoire (ruban adhésif,revêtement adhésif et poutres de fixation) pour garantir une étanchéité à l’air parfaite au niveau de tous les raccords des composants de construction, des parties et des pénétrations. L’étanchéité à l’air du bâtiment est vérifiée pendant la construction et après cette dernière (à l’aide du test d’infiltrométrie) afin de déterminer si elle est suffisante. L’utilisation de panneaux en laine minérale, de panneaux en fibres de bois, de coffrages composés de feuilles de papier protégeant du vent, ne permet pas d’obtenir l’étanchéité à l’air requise. Les panneaux à base de bois peuvent constituer une solution satisfaisante comparativement à de minces feuilles qui sont faciles à déchirer ou à trouer et qui peuvent ainsi entraîner des dommages locaux sévères.

Les panneaux OSB font partie des matériaux sous forme de panneaux les plus couramment utilisés pour les constructions à ossature en bois.  lls servent non seulement de support de construction à surface large mais conviennent également pour d’autres fonctions de couche,  notamment comme couche de résistance à la diffusion et comme couche d’étanchéité à l’air principale. Pour les maisons en bois ordinaires  dont les exigences en matière d’étanchéité à l’air sont définies par l’intensité de renouvellement de l’air du bâtiment n₅₀ > 1,5 [h-¹], des panneaux OSB normaux sont utilisés. Les exigences accrues en termes d’étanchéité à l’air se développent proportionnellement aux exigences en maisons à faible consommation énergétique (LEH), passives (PH) et zéro énergie. Cela montre que tous les matériaux ne sont pas forcément suffisants dans tous les cas pour répondre aux exigences élevées en matière d’étanchéité à l’air.

En pratique, il serait possible de remédier à ces insuffisances en utilisant diverses feuilles complémentaires. Pendant l’application de feuilles et autres travaux de finition, de nombreux risques peuvent survenir tels que l’endommagement des feuilles, une mauvaise qualité  des raccords ou des pénétrations dans l’installation, etc.

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source Kronospan