Test d’infiltrométrie : Une porte soufflante pour qui et pourquoi ?
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Le test d’infiltrométrie se traduit par un examen pratiqué au niveau d’un bâtiment afin de déceler les éventuelles infiltrations d’air et, d’emblée, les fuites y afférentes. La porte soufflante est le dispositif utilisé à cet effet. Le domaine de la consommation d’énergie étant régie par des normes et des règlementations strictes, l’utilisation de la porte soufflante requiert des compétences spécifiques.
Test d’infiltrométrie ou évaluation de la perméabilité de l’air
En relation avec la situation énergétique dans le monde, les organes responsables, dont l’association française Effinergie, accentuent leur pression par rapport à la consommation d’énergie. Le label BBC ou bâtiment de basse consommation fait partie des normes établies pour les logements neufs et pour les logements sujets à rénovation. C’est dans cette optique que le test d’infiltrométrie a été initié. Le test consiste ainsi à évaluer l’étanchéité à l’air d’un bâtiment. Le principe est alors de placer un système de ventilation spécifique au niveau de l’entrée du local à inspecter. Plusieurs conditions sont à respecter avant et pendant le déroulement du test. En premier lieu, l’intervenant s’assurera d’obturer tous les conduits d’aérations se trouvant dans le local à tester en respectant toutes les conditions requises par la norme actuellement en vigueur. La porte soufflante sera ensuite installée après l’arrêt de tous les appareils de chauffage.
La porte soufflante en pratique
Le mesureur autorisé
Même si un test d’infiltrométrie peut être réalisé par toute personne disposant d’une certaine notion en bricolage, la qualité de la prestation, la durée de l’opération et la fiabilité des résultats dépendent particulièrement de l’expérience et du savoir-faire du technicien. Ainsi, dans le but de respecter les normes et pour avoir des résultats crédibles, le recours à un mesureur autorisé devient l’option la plus adéquate. L’autorisation en question est délivrée par le Ministère en charge de la construction. Outre ses qualifications, le mesureur doit aussi être indépendant du constructeur, du fournisseur et du bureau d’études thermiques.
La réalisation du test
Pour mesurer la perméabilité à l’air d’un bâtiment, l’infiltrométrie fait appel à des outils spécifiques pour créer une différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur. Le mesureur utilise tout d’abord ce qu’on appelle un infiltromètre qu’il place à l’entrée du local. Celui-ci est équipé d’un ventilateur et d’une toile en nylon qui permet d’étanchéifier la porte d’entrée ou la fenêtre. Pour que le résultat soit fiable, il doit obturer toutes les ouvertures du local qui donnent sur l’extérieur avant de commencer le test. Les portes d’intérieur, quant à elles, doivent rester ouvertes. Le chauffage doit aussi être coupé. Une fois que tout est en ordre, il peut commencer le test proprement dit. En mettant le ventilateur en marche, il crée une sorte de surpression à l’intérieur. Le manomètre infiltrométrique mesure alors la différence de pression à l’intérieur et la pression dynamique à l’entrée du local. Celle-ci sera convertie en débit de fuite. La dernière étape du test consiste à rechercher les fuites. Trois techniques sont au choix à savoir la thermographie infrarouge, l’utilisation d’un anémomètre et le recours à la fumée artificielle. Une fois les fuites localisées, l’opérateur rédige ensuite le rapport du test en se basant sur les consignes de la Norme NF EN 13829.